La rencontre délirante entre Sano Rotter et les univers à la Shakespeare.
Bonne lecture.
Personnages :
Le roi Saké
Dame Béliatride, conseillère du roi
Prine Sano le fils du roi
Demoiselle Crayonne, fille de marchand
Pinitio meilleur ami de Sano
Dollemona pupille du royaume et amie de Pinitio et SanoAct 1
Scène 1
Entrent sur la scène, Pinitio et Dollemona.
Pinitio. – Oh ! En vérité je te le dis Dollemona ! Notre sir Sano n’est plus le même depuis que la douce Crayonne a disparu de sa vie.
Dollemona. – Ah comme tu te hâtes de me divulguer tes conclusions hâtives Pinitio. J’ai moi même mes propres conclusions sur l’enfermement et l’absence de paroles qui caractérisent messire Sano en ce moment.
Pinitio. – Qu’entend-tu par là ma chère?
Dollemona. – Des hémorroïdes Pinitio ! Des hémorroïdes !
Approche Sano.
Sano. – Hola mes compagnons ! De qui parlez-vous en ces termes ? Qui donc se retrouve affligé de ce mal qui ronge la partie inférieure d’un noble corps?
Dollemona. – Eh bien messire, c’est de vous qu’il s’agit.
Sano. – De moi ? Pardonnez mon étonnement aussi vivace qu’un champion de râteau volant sous produits dopant, mais je n’ai point d’hémorroïdes.
Pinitio. – C’est ce que ma noble voix s’évertue à lui faire comprendre ô mon maître. La sotte Dollemona s’engouffre dans la bêtise en confondant sans cesse la douleur que vous inflige votre queue en tire-bouchon et des hémorroïdes.
Dollemona. – Pinitio prend garde aux mots qui sortent de ta bouche, ils blessent mon ouïe. Des quatre coins du royaume tu es considéré comme le plus sot des sots…
Sano. – Je vous en prie, mes amis. Mon âme torturée n’est point à l’humeur de supporter vos querelles.
Pinitio. – Eh bien mon maître, soulagez votre âme en nous avouant ce qui vous torture ainsi. N’est-ce pas la disparition de Dame Crayonne ?
Sano à part. – Ô comme la seule évocation de ce nom provoque en moi une douleur comparable à une indigestion de saké. Mon ami Pinitio, ne prononce point ce nom devant moi car il me faut l’oublier. Maintenant je me retire, mes obligations me font aller là où l’on m’attend.
Sano sort de la scène.
Pinitio. – Dollemona consens-tu à dire que j’étais dans le vrai en évoquant la disparition de Dame Crayonne ?
Dollemona. – Il est vrai que preuve semble en être faite mon ami. Mais le mystère n’est pas pour autant éclairci. Sais-tu à quelles obligations notre maître Sano faisait référence en se retirant à l’instant ?
Pinitio. – Ma foi, mon génie a parfois ses limites et j’avoue ne pas pouvoir répondre à ta question.
Dollemona, incrédule. – Ton génie dis-tu…
Scène 2
Dans la salle du trône se trouve, le roi Saké et sa compagne Béliatride.
Saké. – Eh bien que font ces deux maraux ma chère Béliatride.
Béliatride. – Patience Ô mon roi. Il n’est pas facile de dénouer la langue de Sir Sano quand un secret étrain son âme tourmentée.
Saké. – Je le sais Béliatride, c’est mon portrait fidèle du temps où les années faisaient de moi le défenseur des justes.
Béliatride. – Vous l’êtes toujours, Ô mon roi. Vous avez juste gagné en sagesse et avez su vous entourer des plus puissants guerriers du royaume, pour accomplir les taches les plus délicates.
Saké. – Hélas, je n’ai pu sauver ma bien aimée…
Béliatride. – Ô méandre de votre vie que vous ressassez sans cesse. Ne vous tourmentez plus de ce malheur. Vous n’en êtes pas responsable, que le ciel m’en soit témoin !
Saké. – J’essai de m’en convaincre, mais enfin, l’attitude de Sano m’émeut plus que mes vieux souvenirs.
Béliatride. – Eh bien nous allons bientôt, je pense, connaître mieux les raisons d’un tel désarroi. Je vois son amie qui arrive au loin.
Saké. – Ses amis, voulez-vous dire. La jeune Dollemona, pupille de la nation puisqu’abandonné à la naissance aux grilles du château est accompagné de notre fidèle Pinitio !
Béliatride. – Pinitio… c’est un ami de Sano ? Voila pourquoi je le vois si souvent traîner dans nos pattes.
Saké. – Allons allons serviteurs du royaume, fidèles amis de Sano, invités d’honneur du château depuis plusieurs années. Dollemona, fiertée de notre école de soldat et futur j’en suis sur, général en chef de mes armés et Pinitio futur… euh… laquait… donnez moi vite des nouvelles de Sano, sans attendre que le soleil flamboyant ne se couche à l’horizon. Allons parlez, et que mon âme gagne un repos bien mérité quand je saurais enfin quel problème mon fils traverse. Dites moi tout, je souffre d’attendre !!!
Pinitio. – Pourquoi une tel tirade alors…
Dollemona. – Ô mon roi. Je crains de ne pas avoir de bonnes nouvelles à vous annoncer. Pinitio dans un éclair de géni qui sera sûrement le seul de sa vie, a découvert et confirmé la raison du trouble de notre ami et respecté Prince Sano.
Saké. – Pinitio ? Tu es donc capable d’un tel prodige ?
Pinitio. – Oui mon roi ^^’. Voyez-vous depuis plusieurs semaines, sir Sano voyait une demoiselle du nom de Crayonne. Illustre fille du marchant d’étoffe le plus réputée de la ville. Il en était tombé amoureux et ne permettait pas au soleil de se coucher tant qu’il n’avait pas vu sa dulcinée
Béliatride.- Oh oh un prince amoureux de la fille d’un marchand ? Voila qui boulverse nos conventions.
Saké.- En effet… mais poursuivez je vous prie.
Pinitio. – Eh bien, dame Crayonne ayant vu dans les yeux de Sano, tout ce qu’une demoiselle est en droit d’attendre chez un homme, tomba rapidement sous le charme du prince qui n’en fut que ravi. Hélas depuis plusieurs lunes maintenant, la charmante Crayonne a disparu. Sir Sano en ignore la raison et depuis il se morfond. Je ne l’ai point vu dans un tel état depuis la fois ou il s’est aperçu qu’il n’avait plus de saké.
Saké. – Comme cette histoire me rappelle cruellement la perte de sa mère… C’est un drame que la situation se reproduise pour mon fils. Un drame que je ne permettrais pas cette fois ! Dollemona part informer sur le champ, ton maître d’arme et général des armés Jack Daniel. Qu’il ratisse avec ses hommes, tout le royaume à la recherche de cette Crayonne.
Béliatride.- Mon roi ne vous précipitez pas. Nous ne savons rien de cette Crayonne. Est-il prudent de la jeter si promptement dans les bras du prince ?
Pinitio. – Dame Crayonne est une noble personne votre majesté, je puis le jurer sur mon honneur.
Dollemona. – Tu n’as pas d’honneur Pinitio…
Pinitio. - … D’ailleurs mon roi, vous connaissez son père, il n’est autre que Rochelderien Belheart, l’un des vos tailleurs attitré.
Saké.- En effet ce nom m’est familié. Béliatride, je vous charge de le rencontrer et de vous entretenir avec lui. Ainsi nous en saurons plus sur la valeur de cette famille.
Bélialtride. – Bien mon roi.
Tous se retirent.
Pinitio. – Euh non et moi j’fais quoi ?
TOUS SE RETIRENT.
Pinitio. – Ah ok ^^’.
Scène 3
Sir Sano, seul sur son balcon gigantesque de pierre grise, contemple le ciel étoilé.
Sir Sano. – Ô drame cruel qui me fait souffrir,
Ô vie infâme que je ne pourrais plus vivre.
Dame Crayonne n’est plus à mes cotés,
Et déjà je souffre de cette atrocité…
Que le ciel m’envoi un message, un indice,
Pour que le coupable de ce manque souffre sous un tas d’immondice ! (en serrant le poing vers le ciel)
Sous le balcon une voix se fait entendre.
« Sano, Sano ? »
Sano.- Mais qu’entend-je ? Quelle est cette voix féminine quoiqu’un peu enrouer qui m’appelle en bas ?
Il se penche.
Sano. – Toi ?! Que fais-tu là, vile tapette !
« ah ah je ris de te voir dans ce désespoir ! »
Sano. – Loico ! Fils de ce chacal et félon Louisus, le conseiller de mon père. Tu viens sous mes appartements pour me railler ?!
Loico. – Je suis ici chez moi tout comme toi. Et je promène ma noble personne là où bon me semble. N’en déplaise à ton sang royal. (Il crache par terre)
Sano. – Prend garde à tes actes et à tes paroles vipères. Ton venin n’a pas d’emprise sur moi. Mon père, le roi, respecte ta lignée pour les services qu’elle a rendu au royaume par le passé. Mais toi et ton père, que je soupçonne d’avoir forniquer avec une gorgone pour te mettre au monde, n’êtes que des sangsues. Le roi ne vous accorde aucun crédit.
Loico. – Ahah ! Qu’il les garde ses crédits. De plus tu me traites de sangsues mais qu’en est-il du gueux qui t’accompagne partout ?
Sano. – Pinitio a bien plus de valeur à mes yeux que n’importe qui. Certes il n’est utile à personne mais… oh et puis je n’ai pas à me justifier devant toi ! Dégage connard !
Loico. – Euh on est au moyen age…
Sano. – Ah oui. Hors de ma vue euh… immonde cafard !
Loico. – Hum avant de partir, je voulais savoir… Est-il vrai que tu t’es épris d’une fille de marchand ?
Sano. – Qui t’a raconté ça ? Cela ne regarde que moi.
Loico. – Tu veux dire, toi et ta lignée royale. (Il recrache par terre) Le prince avec une gueux, le royaume est tombé bien bas.
Sano pose un pied sur la balustrade du balcon, prêt à sauter.
Sano. – Grrr ! Tu peux remercier les 4 mètres qui nous séparent ! Sans eux je t’aurai déjà sauté à la gorge !
Loico se met à rire à gorge déployée et reçoit une pierre sur la tête.
Sano. – Et moi je remercie ce château qui tombe en ruine me donnant des munitions par la même occasion. :p
Act II
Scène 1.
Le lendemain matin dans le salon privé de Béliatride, dans ses appartements. Un laquais y fait pénétrer une personne, outrageusement vêtue d’étoffes de couleurs chatoyantes et chamarrées.
Béliatride.- Vous pouvez disposer laquais. Fermez la porte derrière vous et faites en sorte que personne ne s’approche de cette salle à moins de vingt mètres. Le sujet dont je dois m’entretenir avec mon invité est strictement confidentiel.
Laquais. – Bien Dame Béliatride.
Le laquais s’en va, on entend le verrou de la porte.
L’invité de Béliatride est assis sur une chaise et semble nerveux.
Béliatride. – Rochelderien Belheart, vous êtes bien marchand d’étoffe en ville ainsi que l’un des accoutreurs attitré de notre roi n’est-ce pas ?
Rochelderien. – Oui madame.
Béliatride. – Allons, pas de formalité entre nous. Appelez moi « votre excellence ».
Rochelderien. – Euh… bien votre excellence.
Béliatride.- je vais aller droit au but. Vous êtes le père de Crayonne Badgranger, n’est-ce pas ? Si vous êtes un père attentif, vous ne devez pas être sans savoir que notre prince Sano s’est épris de votre fille.
Rochelderien. – En effet, j’ai bien cru le remarquer. Dernièrement ma fille insistait pour venir au château avec moi, lors de mes séances d’essayage avec le roi. D’ailleurs j’ai fini de lui confectionner le string en peau de chocobo qu’il voulait temps.
Béliatride. – Hum cela ne me regarde pas, néanmoins je veux bien y jeter un coup d’œil plus tard… enfin poursuivez.
Rochelderien . – Oui donc, un jour je les ai surpris dans les couloirs tendrement enlacés. Ils s’échangeaient des mots doux, votre excellence. Imaginez ma surprise. J’ai bien tenté de raisonner ma fille, un prince avec une fille de marchand, cela ne se fait pas. Hélas ma fille a hérité du caractère de sa défunte mère et je n’ai pu la raisonner.
Béliatride. – Avançons voulez-vous. Votre fille a disparu n’est-ce pas ?
Rochelderien. – Disparu… oui on peut dire ça…
Béliatride. – Savez-vous où elle se trouve ?
Rochelderien. – Je… non je ne sais pas.
Béliatride hausse le ton.
Béliatride. – Vous mentez !
Rochelderien sursaute.
Béliatride. – Vous mentez ! Je le vois à votre regard. On ne peut rien me cacher marchand. La douleur vous fera parler.
Elle approche sa main du mur, où tel des trophées, plusieurs fouets sont accroché.
Rochelderien. – Non arrêtez ! Comprenez votre excellence, que malgré la délicatesse de la situation entre ma fille et le prince, je ne me serais pas interposé entre leur bonheur ! On, on m’a forcé à éloigner ma fille du royaume !
Béliatride. – Ah enfin j’apprend un élément nouveau. Et qui donc ?
Rochelderien. – Je ne sais pas… non ne prenez pas votre fouet ! Vraiment je ne sais pas ! Une étrange personne vertu d’une cape et d’un capuchon m’apportait des lettres où était apposé le cachet du roi ! Dans ces lettres il m’était ordonné d’éloigner ma fille du prince Sano sous peine de perdre mon échoppe et les avantages que la position de couturier officiel me donnait. Je ne sais pas qui voulait cela, je n’ai jamais vu son visage !
Béliatride. – Le cachet du roi, dites vous… cela impliquerait qu’il y ait un traître dans nos murs… Cette accusation est grave marchand. Donc vous avez éloigné votre fille… Et où l’avez-vous envoyé ?
Rochelderien. – Eh bien…
A ce moment là, une flèche traverse la vitre de la pièce et vient se figer dans le dos de Rochelderien qui s’écroule.
Béliatride. – Oh ! Le pauvre bougre vient d’être assassiné !
Rochelderien agonisant à terre. – Euughh je ne suis pas tout à fait mort…
Béliatride. – Il agonise j’ai dis ! Quoi qu’il en soit, tout cela est plus grave que je ne l’aurais imaginé. Une enquête plus approfondie s’impose.